Combiner FinOps et GreenOps pour une stratégie Cloud rentable et durable

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675 milliards de dollars, c’est le montant colossal que vont se partager les fournisseurs de cloud public en 2024 . Dépassées par les besoins croissants des nouvelles technologies, Big Data et IA générative en tête, les entreprises dématérialisent massivement leurs infrastructures informatiques. Elles y trouvent une flexibilité et une évolutivité difficilement accessibles aux installations physiques, pour des charges d’exploitation et une empreinte carbone apparemment bien inférieures. Mais, déjà vigilants sur la gestion des coûts de transition, les responsables financiers et les RSE sonnent l’alerte : les avantages économiques et écologiques du cloud computing ne sont pas toujours au rendez-vous. C’est dans ce contexte que sont nées deux nouvelles disciplines : FinOps et GreenOps.

FinOps Cloud : optimiser les coûts pour limiter la dérive financière

Le FinOps, contraction de finances et opérations, consiste à raisonner l’usage du Cloud dans une approche d’optimisation des coûts. Son but n’est pas une réduction aveugle, mais la mesure du retour sur investissement de chaque euro dépensé. Afin de décomposer et d’affecter les charges aux équipes concernées, la première étape consiste à identifier les données en procédant à leur étiquetage, par activité ou projet. Une supervision constante permet de comprendre et d’analyser les consommations, puis de définir les arbitrages possibles :

  • optimiser les instances pour éviter le surdimensionnement et les dépenses inutiles,
  • profiter d’options tarifaires flexibles adaptées aux besoins des traitements,
  • s’engager à long terme sur des réservations d’instances plus économiques,
  • gérer les stockages en fonction de critères d’accessibilité, de durabilité et de coût des données.

Les principaux leaders du cloud proposent des tableaux de bord dotés d’une analyse prédictive ; Microsoft Azure détient une FinOps certification grâce à son service Unified Enterprise Support[1]. Ces outils permettent une gestion proactive des risques de dépassement et d’ajuster les charges par un processus d’amélioration continue, dans le respect des objectifs de l’entreprise et des évolutions du marché. FinOps réclame l’adoption d’une culture partagée, où la transparence et la communication entre les équipes sont essentielles ; c’est l’un de ses nombreux points communs avec GreenOps.

GreenOps Cloud : minimiser l’empreinte carbone et l’usage des ressources naturelles

Le GreenOps, fusion des concepts de durabilité environnementale et d’opérations informatiques, se concentre sur l’efficacité énergétique et la réduction de l’empreinte carbone dans les infrastructures cloud. Cette approche intègre les principes d’un numérique responsable pour minimiser l’impact écologique des technologies de l’information. Elle englobe des pratiques telles que la diminution du recours aux énergies fossiles, l’optimisation des ressources et la sobriété dans la gestion des data centers. Le GreenOps fait partie intégrante du Green-IT, qui vise une informatique durable à tous les niveaux, de l’écoconception des produits à leur fin de vie. Les plateformes de cloud public jouent la transparence en publiant régulièrement leur taux d’utilisation de ressources renouvelables et leur bilan CO2. Elles proposent à leurs clients une supervision des fluctuations de leurs propres parts d’émissions, relevées par service, projet ou secteur géographique. Des informations précieuses quand on sait que les data centers consomment aujourd’hui 2 % de l’électricité produite dans le monde[2]. Un levier d’amélioration courant consiste à rapprocher les infrastructures cloud de leurs utilisateurs, de préférence dans des pays produisant l’énergie la plus décarbonée possible. Il existe bien d’autres solutions de modération digitale ; elles nous amènent à ouvrir un paragraphe sur les affinités entre FinOps et GreenOps.

FinOps et GreenOps : une association profitable et empreinte de sobriété

L’usage du cloud et des ressources de notre planète souffre d’un inconvénient majeur : en cas d’abus, la note sera cuisante. FinOps et GreenOps ont donc des intérêts communs et partagent de nombreuses bonnes pratiques :

  • La transparence des coûts et des répercussions environnementales : les deux approches encouragent une visibilité complète sur les charges financières et l’empreinte écologique des opérations informatiques.
  • L’implication par entités : FinOps et GreenOps s’accordent sur la responsabilité des équipes IT dans la gestion des dépenses et du bilan carbone de leurs actions.
  • L’amélioration continue : ils promeuvent tous deux l’application de processus d’évolution pour réduire les impacts.
  • L’utilisation efficace des ressources : éviter le gaspillage est un principe clé, en matière de coûts financiers comme de consommation d’énergie.
  • L’innovation et l’adoption de technologies avancées : les deux pratiques encouragent le recours à des procédés innovants pour optimiser l’efficience des activités.

FinOps et GreenOps, en harmonisant la gestion des coûts et l’impact environnemental, établissent un équilibre entre performance économique et responsabilité écologique. Ces deux disciplines complémentaires conduisent les services IT vers une utilisation profitable et durable des ressources.

Confrontées à l’obligation d’une transformation digitale, devenue incontournable depuis la pandémie covid-19, les entreprises découvrent les revers d’une utilisation irraisonnée des paradis numériques virtuels. Face à l’envolée de leurs coûts et au réchauffement climatique, elles se doivent de mettre en place les outils indispensables à une utilisation mesurée des services hébergés. Pourtant, malgré les urgences économiques et écologiques, FinOps et GreenOps demeurent relativement méconnus. Afin de profiter des nombreux bienfaits de ces méthodes, ib Cegos vous propose ses formations et explorations. Elles vous permettront de comprendre les tarifications du Cloud, d'établir une supervision, d'adopter des processus à faible impact environnemental et d'appliquer toutes les bonnes pratiques du FinOps et du GreenOps.


[1] : https://azure.microsoft.com/en-us/blog/microsoft-is-now-a-finops-certified-service-provider/

[2] : https://greenly.earth/fr-fr/blog/actualites-ecologie/quelle-est-l-empreinte-carbone-d-un-data-center