SQL ou NoSQL ?
Devez-vous choisir SQL ou NoSQL pour un projet web ?
Il a près de 50 ans et figure toujours dans le top 10 de son art. Il ne s’agit ni d’un acteur ni d’un sportif, mais d’un langage informatique issu d’un modèle d’organisation et de manipulation de données : le SQL. Ce champion de longévité a donné naissance à un héritier talentueux qui lui a même repris une partie de son nom. Quels sont les avantages du NoSQL sur le SQL ? Révisions et éclairages pour vous déterminer sur le choix : SQL ou NoSQL ?
Les modèles de données SQL : les bases de l’informatique traditionnelle
Le langage SQL (Structured Query Language) est né en même temps que les bases de données relationnelles qui ont elles-mêmes posé les principes de l’informatique traditionnelle. En 1974, IBM s’approprie les recherches d’un mathématicien hollandais, David L. Childs, qui avait imaginé les fonctions de relation, de sélection et de regroupement des informations. En 1983, IBM lance DB2 pour ses systèmes MVS qui hébergent alors une bonne partie des traitements mondiaux dans les secteurs financiers et bancaires. Dans une base de données SQL, l’organisation des informations est parfaitement adaptée aux applications de gestion. Les fichiers, ou tables sont structurés verticalement en colonnes. Chaque ligne compose un ensemble d’attributs, dont certains constituent des clefs uniques permettant d’établir des relations avec d’autres tables. Le modèle relationnel est figé et peut accueillir des millions d'enregistrements. Le langage SQL a pour but d’extraire et de manipuler rapidement de grands volumes d’informations. Son efficacité lui permet de se classer aujourd’hui encore parmi les langages les plus utilisés dans le monde[1].
La base de données NoSQL : fruit de la révolution du Big Data
Au début des années 2000, la donnée prend une valeur marchande. De nouveaux acteurs apparaissent, ils se nomment Facebook, Amazon ou Google. Le cœur de leur industrie consiste à rassembler d’immenses quantités de données sur les activités variées de leurs utilisateurs. Les informations sont disparates et non structurées, car issues de logiciels ou d’environnements très différents. Afin de les exploiter et de les monnayer, les GAFAM inventent une nouvelle façon de stocker les datas : le NoSQL.
Par rapport au SQL, NoSQL a l’énorme avantage de pouvoir être distribué entre plusieurs hôtes, propriété inaccessible à un système relationnel. NoSQL ne signifie pas l’abandon du SQL. Au contraire, NoSQL signifie « Not only SQL » : il complète son aïeul de nouvelles dispositions adaptées aux applications modernes du Big Data. Ainsi, Facebook rend public son gestionnaire Cassandra en 2008, pour le confier à la fondation Apache. D’autres outils NoSQL occupent le marché, parmi lesquels Hbase ou MongoDB.
Comparaison SQL NoSQL : élargir et assouplir la gestion de bases de données
Le contexte historique posé, étudions les différences entre SQL et NoSQL. Tout d’abord, NoSQL s’affranchit du modèle relationnel rigide. L’absence d’organisation stricte et de cartographie invariable lui permet de manipuler les données brutes à l'intérieur des datalakes. NoSQL n’utilise pas de langage de requête spécifique, mais une combinaison de différentes méthodes de manipulation :
- les magasins clé-valeur, qui associent un champ à une donnée pour des recherches rapides,
- les documents structurés ou semi-structurés au format JSON,
- les structuresen colonnes plus classiques,
- les graphes qui matérialisent les liens entre les données.
Un autre avantage majeur de NoSQL réside dans sa scalabilité. SQL ne peut évoluer que verticalement, par l’ajout d’enregistrements dans ses tables, impliquant une puissance de traitement toujours plus grande et des limites physiques. NoSQL profite de sa distribution multi-hôtes pour se développer avec agilité et se sécuriser par la réplication des données. La technique est moins coûteuse et parfaitement adaptée au cloud computing.
Quand choisir une base de données NoSQL ?
Le choix du SQL s’impose lorsque vos données sont structurées et que les relations entre elles sont déterminantes. Pour des bases de données complexes reposant sur un référentiel rigoureux, SQL est votre meilleur choix. En revanche, si les données sont non structurées ou évoluent constamment, NoSQL est plus approprié. Les bases de données NoSQL sont optimales pour traiter les vastes volumes de données du Big Data, utilisées notamment en Data Science. Elles offrent une flexibilité et une adaptabilité supérieures, avec une précieuse aptitude à s’étendre à l’horizontale plutôt qu’à empiler des données. NoSQL est très performant pour les applications qui nécessitent une grande disponibilité et une manipulation rapide de données provenant de diverses sources, comme en Business Intelligence. En résumé, la réponse à la question « quand utiliser SQL ou No SQL ? » dépend de la nature de vos données et des besoins spécifiques de votre projet.
Pour conclure cette première approche, sachez que les compétences en base de données NoSQL sont actuellement très sollicitées sur le marché du travail. Toutes les entreprises aspirent à exploiter la data pour assurer leur avenir et recherchent des professionnels capables d’en tirer avantage. Qu'elle soit stockée en SQL ou NoSQL, la donnée est l’or noir du monde moderne et ib Cegos vous donne les clefs pour profiter pleinement de ce nouveau filon.
[1] https://www.statista.com/statistics/793628/worldwide-developer-survey-most-used-languages/